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Comment mieux évaluer avec la pratique délibérée ?

Découvrez dans cet article comment appliquer les principes scientifiques de l’apprentissage à l’évaluation Toastmasters, une compétence essentielle pour développer votre art oratoire

Dans un article précédent, nous avons vu comment s’améliorer en improvisations grâce à la pratique délibérée. Cette dernière est une méthode scientifique pour acquérir et améliorer n’importe quelle compétence.

Aujourd’hui, nous allons montrer comment vous pourriez appliquer ces principes à l’évaluation Toastmasters. L’évaluation constitue la clé de voûte de la méthode Toastmasters. Car elle permet d’aider les orateurs à s’améliorer et à gagner en confiance.

Qu’est-ce que la pratique délibérée ?

Pour rappel, la pratique délibérée se distingue de la simple pratique par plusieurs caractéristiques :

  • Elle se fixe un objectif spécifique et mesurable, qui correspond au niveau de performance souhaité.
  • Elle implique de se confronter à des défis qui dépassent nos capacités actuelles.
  • Elle a besoin d’un retour immédiat et constructif, pour identifier nos erreurs et nos points à améliorer.
  • Elle se focalise sur le processus plutôt que sur le résultat. Elle cherche à comprendre les principes sous-jacents à la compétence visée.
  • Elle repose sur la répétition et la révision régulières, pour consolider les acquis et renforcer la mémoire.
  • Elle s’inspire des meilleurs, en se comparant aux experts du domaine et en s’appropriant leurs méthodes et leurs stratégies.
Comment appliquer la pratique délibérée a l’évaluation Toastmasters ?

De fait, l’évaluation de discours est l’exercice d’apprentissage le plus important dans la méthode Toastmasters. Elle permet de développer plusieurs compétences, en particulier l’écoute, l’attention, la formalisation d’un point de vue et l’expression de celui-ci devant un auditoire dans un temps limité (moins de 3 minutes et demie).

Voici comment vous pourriez utiliser les principes précédents de la pratique délibérée pour vous préparer et réussir vos évaluations :

avoir un objectif et se lancer un defi
  • Avoir un objectif spécifique et mesurable : avant de vous entraîner aux évaluations, définissez clairement ce que vous souhaitez améliorer. Par exemple, vous pouvez vouloir augmenter la durée de votre prise de parole, réduire votre stress, mieux structurer votre discours ou parler sans notes. Choisissez un objectif qui soit adapté à votre niveau actuel et qui soit quantifiable. Par exemple, vous pouvez mesurer la durée de votre évaluation, la fidélité de votre présentation orale par rapport à vos notes ou le nombre d’idées que vous développez.
  • Sortir de sa zone de confort : progresser, en évaluation comme ailleurs, nécessite de se mettre en difficulté. Et de trouver un terrain d’entraînement en solo, sans risque. Pour cela, la première étape est de se constituer une bibliothèque de discours cibles sur lesquels portera votre évaluation. D’ailleurs, les discours TEDx, comme celui-ci, sont une mine de discours sur des sujets très variés.
recevoir des retours et comprendre le fonctionnement
  • Obtenir un retour immédiat et constructif : un retour sur votre performance permet de savoir si vous avez atteint ou non votre objectif. Dans les clubs Toastmasters, l’évaluateur général de la séance est là pour donner un retour aux évaluateurs. Quand vous vous entraînez en solo, le mieux est de vous filmer ou de vous enregistrer, pour pouvoir analyser ensuite votre évaluation, votre voix, votre langage corporel… Vous pouvez aussi demander l’avis d’un mentor ou d’un pair expérimenté, qui saura vous donner des conseils personnalisés et des pistes d’amélioration.
  • Se concentrer sur le processus plutôt que sur le résultat : comprendre comment fonctionne une évaluation, quels sont les éléments qui la composent et comment les articuler en facilite la maîtrise. La pratique délibérée développe la conscience de ses forces et de ses faiblesses, de ses stratégies et de ses réflexes. Se concentrer sur la bienveillance qu’on témoigne dans une évaluation, sa capacité à argumenter, à donner des pistes utiles permet d’apprendre de ses erreurs et de ses succès, en identifiant ce qui a marché ou pas, et comment s’améliorer.
répéter et apprendre des meilleurs
  • Répéter régulièrement : pour ancrer les habitudes de l’évaluation, il faut les pratiquer fréquemment, au moins une fois par semaine, voire plus si possible.
  • Chercher à se comparer aux meilleurs évaluateurs : observez comment ils argumentent, comment ils structurent leur discours, comment ils utilisent leur voix, leur regard, leur geste… Essayez de comprendre ce qui fait leur force, leur originalité, leur impact. Vous pouvez pour cela assister à des concours interclubs où les meilleurs se comparent en évaluant le même discours.
pour aller plus loin

Les évaluations Toastmasters sont un excellent moyen de développer votre art oratoire. Mais pour en tirer le meilleur parti, il faut les pratiquer avec méthode et rigueur. La pratique délibérée est une approche scientifique qui vous permettra d’atteindre un niveau d’excellence dans cette compétence. En appliquant les principes de la pratique délibérée, vous verrez votre aisance verbale, votre confiance en vous et votre impact sur votre auditoire augmenter considérablement.

Vous voulez rencontrer des évaluateurs expérimentés et participer à une séance d’évaluation lors d’une prochaine réunion ? C’est par ici.

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Communication Toastmasters

Toastmasters 75 : le club qui vous ouvre les portes du monde grâce à l’anglais

Vous nous avez rendu visite dans le passé ? Peut-être êtes-vous déjà un adepte de la méthode Toastmasters en français ?

Passez maintenant à la vitesse supérieure : rejoignez un club anglophone !

Partenaire de l’Etincelle/SCINTILLE !, le club Toastmasters 75 offre un environnement bienveillant et stimulant, où chaque membre a la possibilité de s’améliorer en communication et en leadership.

Depuis 30 ans, le club Toastmasters 75 a accompagné des centaines de personnes dans leur parcours personnel et professionnel, en leur offrant formation, évaluation, conseils et soutien dans l’atmosphère amicale et paisible du Forum 104 à Montparnasse.

Pourquoi rejoindre Toastmasters 75 ? Voilà quelques raisons :

  • Apprendre les techniques de prise de parole spécifiques à l’anglais : Rejoindre Toastmasters 75 est une excellente occasion d’améliorer votre éloquence en anglais. Vous aurez l’opportunité de parler, d’écouter et de vous exprimer dans cette langue. Vous pourrez perfectionner votre prononciation, votre vocabulaire et votre aisance à l’oral.
  • Élargir vos opportunités professionnelles et personnelles : Maîtriser un anglais fluide et polyvalent est un atout majeur sur le marché du travail. Rejoindre Toastmasters 75 peut vous aider à développer vos compétences linguistiques et à renforcer votre CV. Le club rassemble des membres de différentes nationalités et cultures. Vous élargirez vos horizons et apprendrez à communiquer avec des personnes du monde entier.
  • Élargir son réseau : Toastmasters 75 offre un réseau international. Vous pourrez rencontrer des professionnels, des entrepreneurs et des leaders d’opinion venant de divers secteurs.
  • Devenir champion du monde de l’éloquence : Toastmasters 75 est souvent impliqué dans des concours de discours et d’évaluation au niveau international. C’est une opportunité de vous mesurer à des concurrents du monde entier.

Pour participer sans engagement à une réunion Toastmasters 75, il suffit de cliquer ici. Choisissez la date de votre réunion et remplissez le formulaire. IMPORTANT : n’oubliez pas d’inscrire le coupon code TM75FEB2024 pour bénéficier d’un crédit de 10€. Vous participerez ainsi gratuitement à la réunion.

N’hésitez pas à franchir la barrière linguistique et à explorer de nouvelles opportunités au sein de Toastmasters 75 ! 🌐🗣️

Et on termine en chanson !

ln the crowd, you may feel small

But let me tell you, you’ve got it all

Your voice is powerful, let it soar

Don’t hold back, unlock that door (oh-oh)

 

Take the stage, let your voice be heard (oh-oh)

Toastmasters 75, where dreams are served (woo!)

Speak your truth, light up the room

With confidence and skills, you’ll conquer gloom (yeah-yeah)

Join the journey, embrace the fear

Toastmasters 75, your path is clear (oh)

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Comment utiliser la théorie socio-cognitive pour le mentorat?

Les outils pratiques de la théorie socio-cognitive (TSC) permettent aux mentors d’augmenter le sentiment d’efficacité personnelle chez leurs bénéficiaires

Dans un article précédent, nous avons présenté la théorie socio-cognitive (TSC) et son intérêt pour accompagner le changement. Nous avons vu également dans un autre billet comment elle pouvait, en particulier, aider à surmonter la peur de parler en public.

A présent, nous nous intéresserons à la manière de l’employer concrètement, dans le cadre des actions de mentorat. Dans ce premier article, nous donnons les clés pratiques pour utiliser la TSC.

LES QUATRE SOURCES DU SENTIMENT d’efficacité PERSONNELLE

Pour rappel, le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) est la pierre angulaire de la TSC : l’augmenter va produire des effets sur l’adoption d’un nouveau comportement et le changement qui en résulte.

Or, Bandura, le créateur de la TSC, affirme que le SEP provient de quatre sources : avoir accompli le comportement souhaité par le passé (expérience de maîtrise), modeler son comportement en observant d’autres personnes réussir une tâche (expérience vicariante), être persuadé que l’on peut accomplir une action (persuasion), et réduire les états affectifs et physiologiques qui gênent le nouveau comportement (gestion des états affectifs et physiologiques).

LES EXPÉRIENCES DE MAITRISE

L’approche la plus directe pour créer une expérience de maîtrise est de pratiquer le nouveau comportement. Par exemple, la posture lors d’un entretien d’embauche ou la prononciation d’un discours, après s’être formé aux compétences nécessaires pour réussir.

De fait, les croyances des individus et leurs actions se renforcent mutuellement. La réussite nourrit la conviction d’être efficace qui va favoriser la réussite ultérieure. Une spirale ascendante s’établit donc entre expérience de maîtrise et efficacité personnelle.

Le tableau suivant résume les techniques qui nourrissent les expériences de maîtrise.

Techniques Exemples
Pratiquer le comportement-cible avec succès Acquérir des compétences, par exemple la formation à l’entretien d’embauche

S’exposer aux situations menaçantes

Expérimenter graduellement Se fixer des cibles intermédiaires de difficulté croissante en vue d’atteindre le comportement visé, par exemple hiérarchiser des situations anxiogènes ou bien augmenter la dose d’exercice physique chaque semaine
Pratiquer l’imagerie mentale Imaginer le succès ou les progrès, simuler le comportement mentalement, visualiser la tâche, par exemple l’exposition volontaire dans le traitement des phobies, ou bien la résistance aux tentations de fumer
Se préparer aux revers Anticiper les conséquences : par exemple violer une abstinence

Attribuer les revers à des causes externes et les réussites à des causes internes (le travail, le mérite)

Auto-surveiller le comportement et ses résultats Suivre le comportement ainsi que les progrès vers l’objectif, par exemple en tenant un journal de l’alimentation ou de la perte de poids
S’appuyer sur des réussites passées Raconter des situations de maîtrise, par exemple des récits autobiographiques de réalisations probantes, pour transférer des stratégies efficaces à de nouveaux comportements.
Adopter un état d’esprit tourné vers l’apprentissage Donner la priorité au développement de nouvelles compétences plutôt qu’à l’évitement ou à la réussite
LES EXPERIENCES VICARIANTES

Observer une personne (“modèle”) effectuer une tâche que l’on désire effectuer et la voir réussir est une expérience vicariante. Celle-ci permet d’instiller la croyance que l’on peut soi-même y arriver. En plus, elle renseigne sur les stratégies et les compétences utiles pour surmonter certains obstacles. On peut d’ailleurs s’observer soi-même (“auto-modélisation”). Plus le modèle surmonte de difficultés et plus il ressemble à l’observateur, plus l’expérience sera utile à l’observateur.

Le tableau suivant résume les techniques pour susciter les expériences vicariantes.

Techniques Exemples
Observer des modèles (réels ou symboliques) Observer des personnes aux caractéristiques proches des siennes effectuer le comportement avec succès : par ex. des modèles réels dans des groupes de soutien, ou des modèles symboliques dans des récits inspirants
S’auto-modeler Produire des témoignages (par ex. en video) de l’exécution réussie par soi-même du comportement, par exemple l’enregistrement vidéo d’une séance d’entraînement à la formation à l’entretien d’embauche
LA PERSUASION VERBALE

La persuasion nous donne l’assurance que d’autres personnes croient en notre capacité à réussir. Elle fournit aussi une validation de nos progrès sur le chemin du changement. De même, l’auto-persuasion s’avère efficace, notamment dans la recherche d’emploi, en recourant par exemple à des mantras.

Cependant la persuasion verbale reste une source d’auto-efficacité moins fiable que les deux précédentes. Elle peut même s’avérer contre-productive. En effet, si un souvenir d’échec a sapé notre capacité à réussir, la persuasion pourrait déclencher au contraire de la résistance.

Le tableau suivant résume les techniques de persuasion verbale :

Techniques Exemples
Recevoir des encouragements de la part de personnes crédibles Véhiculer la croyance que la réussite du comportement est très probable
Exprimer un discours intérieur à caractère pédagogique ou motivationnel Réciter un discours intérieur motivationnel

S’auto-guider verbalement, par exemple en se répétant les étapes du comportement

Identifier les pensées dysfonctionnelles et les transformer en alternatives positives

 

LA gestion des États affectifs et physiologiques

Commencer une tâche difficile, surtout si elle est nouvelle, déclenche de l’appréhension chez la plupart d’entre nous. Elle s’accompagne généralement de symptômes physiologiques ou affectifs (par exemple, une augmentation du rythme cardiaque, de la transpiration). Si nous interprétons la cause de ces signes comme un manque de préparation, ou comme la prédiction d’un échec, ceux-ci peuvent diminuer notre sentiment d’efficacité personnelle et altérer nos performances ultérieures.

Pour Bandura, les expériences de maîtrise, présentées plus haut, en améliorant les compétences d’adaptation, font percevoir l’avenir comme moins menaçant. Ainsi, les pensées anxieuses qui peuvent tout de même survenir, ne submergeront pas l’individu.

Le tableau suivant résume les autres techniques de gestion des états affectifs et physiologiques :

Techniques Exemples
Pratiquer la psycho-éducation Expliquer comment les processus mentaux influent sur les fonctions biologiques: par exemple, les conséquences somatiques et affectives de dramatiser des symptômes corporels anxiogènes, apprendre à interpréter la nervosité comme le signe de que le corps est prêt, corriger les interprétations erronées de symptômes corporels ressentis comme des menaces
Utiliser le biofeedback Démontrer l’association corps-esprit
Identifier et acquérir des capacités d’adaptation (Se) Former à des stratégies d’adaptation, de relaxation ou de gestion du stress afin d’accroître la préparation et de contrôler les états physiologiques et affectifs néfastes avant et pendant l’exécution du comportement
Tester les capacités d’adaptation Collecter des informations permettant de corriger les symptômes physiologiques et affectifs en réalisant des expériences comportementales, par exemple, la maîtrise de la situation redoutée avec le thérapeute lors d’une séance d’exposition systématique
POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, la TSC permet d’améliorer le SEP du bénéficiaire d’une action de mentorat en agissant sur les 4 sources à l’origine de ce sentiment.

Dans un prochain article, nous présenterons la manière d’employer ces outils face à des situations réelles de mentorat. Nous nous appuierons pour cela sur des exemples tirés de l’insertion professionnelle et de la prise de parole en public.

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Communication Psychologie

Comment surmonter la peur de parler en public grâce à la théorie socio-cognitive?

La théorie socio-cognitive (TSC) permet de meilleures prises de parole en public

Dans un précédent article, nous avons vu que la peur de parler en public était très répandue. Elle pouvait être aussi très handicapante. Dans cet article, nous allons voir comment la TSC permet de surmonter la peur de parler en public.

NOS DOUTES ? DES TRAITRES !

La peur de parler en public est une forme de phobie sociale. A ce propos, le père de la TSC, Albert Bandura a beaucoup étudié les phobies. Pour lui, l’anxiété découle d’un faible croyance en ses capacités à surmonter la peur. Il a baptisé cette croyance sentiment d’efficacité personnelle (SEP). Ainsi, comme l’écrivait William Shakespeare, “nos doutes sont des traitres et nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon parce que nous avons peur d’essayer.”

De fait, les chercheurs ont mis en évidence un lien entre SEP et peur de parler. Ainsi des étudiants formés à structurer leur discours et utiliser leur voix ont vu leur anxiété baisser. Au travers de telles formations, les personnes se convainquent de l’amélioration de leurs compétences et augmentent leur SEP.

Plus généralement, dans le traitement des phobies sociales, agir sur le SEP en améliore le résultat. Si, après le traitement, les patients constatent une amélioration de leurs compétences sociales, les situations redoutées leur apparaissent moins menaçantes. D’ailleurs, une intervention manipulant le SEP a montré plus d’effet que l’exposition systématique ou la restructuration cognitive, thérapies traditionnelles pour soigner les phobies sociales.

LE RÔLE FONDAMENTAL DU SENTIMENT D’EFFICACITÉ PERSONNELLE

La synthèse de la littérature sur les phobies sociales permet de mettre en évidence le modèle socio-cognitif de la prise de parole en public :

Pour commencer, le SEP exerce son effet sur la peur de parler en public à travers les attentes de résultats qu’un orateur peut espérer de sa prestation. Ainsi, l’anxiété apparait lorsque les personnes désirent donner une impression particulière sur les autres (le résultat attendu) mais doutent qu’ils en soient capables (le SEP). Et plus le coût de l’échec est élevé, plus l’anxiété est importante.

En outre, les orateurs anxieux émettraient plus fréquemment des doutes sur leur capacité à créer les impressions désirées sur le public et s’attendraient à ce que leur performance soit en-dessous de leurs attentes. Ils auraient également tendance à évaluer les résultats de leurs prises de parole plus négativement que les sujets normaux, et indépendamment du résultat objectif.

SON ACTION SUR LE COMPORTEMENT

Ensuite, le SEP impacte les facultés de la personne à s’auto-gérer. Ce sont par exemple la capacité à s’auto-évaluer, à se fixer des objectifs et à activer des stratégies efficaces. Entre autres, on a montré que les phobiques sociaux ont du mal à définir et à atteindre des objectifs sociaux

Enfin, le SEP influence l’effet de l’environnement externe, comme par exemple faire face à un public hostile. Dans cette situation, le pouls d’un orateur de faible SEP a tendance à accélérer davantage qu’un orateur de forte SEP.

Dans la suite de la chaîne, l’attente de résultats, les facultés d’auto-gestion et la perception de l’environnement conditionnent à leur tour le comportement de l’orateur, en particulier s’il recherchera ou évitera les situations de communication. Un orateur à faible SEP aura tendance à éviter les prises de parole en public. Cette stratégie d’évitement va créer à son tour une boucle de renforcement. Comme une prophétie auto-réalisatrice, l’évitement va convaincre la personne qu’elle n’a pas les compétences adéquates, amoindrissant son SEP et intensifiant l’évitement.

LES BONNES PRATIQUES RÉVÉLÉES PAR LA SCIENCE

Selon les études qui donnent crédit au modèle socio-cognitif de la prise de parole en public évoqué précédemment, un comportement adéquat mène à des résultats probants. Quelles sont donc les bonnes pratiques que la science nous fait découvrir ?

Tout d’abord, entraîner son attention augmente significativement la qualité d’une prise de parole. En effet, l’orateur maitrisant son attention attache moins d’importance aux signaux négatifs externes, issus de l’environnement, ou internes, comme les pensées intrusives. Cela désinhibe sa parole et en améliore la qualité.

De même, lors de la planification d’un discours, la prise en compte explicite des besoins de l’auditoire améliore les performances. D’autre part, répéter son discours, seul ou devant un public, améliore aussi le rendu. En particulier, cela diminue l’anxiété et augmente la propension à communiquer. Enfin, recevoir des évaluations ou s’auto-évaluer est une bonne pratique. De fait, l’absence de retour afaiblirait la confiance des orateurs en leurs propres compétences.

POUR ALLER PLUS LOIN

La TSC paraît adéquate à rendre compte des phénomènes psychologiques à l’œuvre dans la prise de parole en public. L’intérêt de cette théorie est que le SEP, son concept central, est lui-même malléable. Des interventions spécifiques peuvent donc le modifier. En présenter un échantillon sera l’objet d’un prochain article.

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La pratique délibérée pour s’améliorer en improvisations

Vous voulez devenir un orateur hors pair ? Entraînez-vous en suivant les conseils d’un psy qui transforme n’importe qui en champion des échecs ou de Toastmasters

Vous avez envie de devenir un meilleur orateur, de captiver votre auditoire, de convaincre avec vos arguments ? Vous savez que pour y arriver, il faut s’entraîner, mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Aujourd’hui, je vais vous parler de la pratique délibérée, une méthode scientifique pour acquérir et améliorer n’importe quelle compétence. Je vais aussi vous montrer comment vous pourrez appliquer ces principes aux improvisations Toastmasters. Ces exercices de prise de parole mettent à l’épreuve votre réactivité, votre créativité et votre éloquence.

Qu’est-ce que la pratique délibérée ?

La pratique délibérée est un concept développé par le psychologue Anders Ericsson. Il est considéré comme le père de la science de l’expertise. Selon lui, la pratique délibérée permet d’atteindre l’excellence, que ce soit en musique, dans les échecs, ou l’art oratoire.

La pratique délibérée se distingue de la simple pratique par plusieurs caractéristiques :

  • Elle se fixe un objectif spécifique et mesurable, qui correspond au niveau de performance souhaité.
  • Elle implique de se confronter à des défis qui dépassent ses capacités actuelles.
  • Elle a besoin d’un retour immédiat et constructif, pour identifier ses erreurs et ses points à améliorer.
  • Elle se focalise sur le processus plutôt que sur le résultat. Elle cherche à comprendre les principes sous-jacents à la compétence visée.
  • Elle repose sur la répétition et la révision régulières, pour consolider les acquis et renforcer la mémoire.
  • Elle s’inspire des meilleurs, en se comparant aux experts du domaine et en s’appropriant leurs méthodes et leurs stratégies.
Comment appliquer la pratique délibérée aux improvisations Toastmasters ?

Les improvisations Toastmasters consistent à répondre à une question inopinée en moins de deux minutes et demie. Les clubs Toastmasters les utilisent pour développer les compétences de communication de leurs membres. Elles sont un excellent terrain d’application pour la pratique délibérée. En effet, elles sollicitent plusieurs domaines de l’art oratoire : la structure, le langage, la voix, le geste…

avoir un objectif et se lancer un defi

Voici comment vous pourriez utiliser les principes précédents de la pratique délibérée pour vous préparer et réussir vos improvisations :

  • Avoir un objectif spécifique et mesurable : avant de vous entraîner aux improvisations, définissez clairement ce que vous souhaitez améliorer. Par exemple, vous pouvez vouloir augmenter la durée de votre prise de parole, réduire votre stress, mieux structurer votre discours ou utiliser un vocabulaire plus riche. Choisissez un objectif qui soit adapté à votre niveau actuel et qui soit quantifiable. Par exemple, vous pouvez mesurer la durée de votre improvisation, le nombre d’hésitations que vous faites ou le nombre d’idées que vous développez.
  • Sortir de sa zone de confort : pour progresser aux improvisations, il faut accepter de se mettre en difficulté. Ne choisissez pas des sujets trop faciles ou trop familiers. Au contraire, exposez-vous à des sujets variés et aléatoires, qui vous obligent à mobiliser vos connaissances générales, votre culture personnelle, votre imagination… Vous pouvez utiliser des applications ou des sites web qui génèrent des sujets de “Table Topics Toastmasters”, ou demander à un ami ou à un membre du club de vous en proposer. Vous trouverez ici une liste de sujets avec tirage aléatoire.
recevoir des retours et comprendre le fonctionnement
  • Obtenir un retour immédiat et constructif : pour savoir si vous avez réussi ou non une improvisation, il faut avoir un retour sur votre performance. Dans les clubs Toastmasters, un évaluateur donne un retour aux participants à la séance d’improvisations. Quand vous vous entraîner en solo, le mieux est de vous filmer ou de vous enregistrer, pour pouvoir analyser ensuite votre discours, votre voix, votre langage corporel… Vous pouvez aussi demander l’avis d’un mentor ou d’un pair expérimenté, qui saura vous donner des conseils personnalisés et des pistes d’amélioration.
  • Se concentrer sur le processus plutôt que sur le résultat : pour maîtriser les improvisations, il faut comprendre comment elles fonctionnent, quels sont les éléments qui les composent et comment les articuler. Il faut aussi être conscient de ses forces et de ses faiblesses, de ses stratégies et de ses réflexes. Au lieu de se focaliser sur le fait de donner une bonne ou une mauvaise réponse, il faut se concentrer sur le fait de développer sa capacité à argumenter, à convaincre ou à faire rire. Il faut aussi apprendre de ses erreurs et de ses succès, en identifiant ce qui a marché ou pas, et comment s’améliorer.
répéter et apprendre des meilleurs
  • Répéter régulièrement : pour ancrer les improvisations dans sa mémoire et dans son répertoire, il faut les pratiquer fréquemment, au moins une fois par semaine, voire tous les jours si possible. Il faut aussi réviser les sujets que l’on a déjà traités, pour renforcer les connaissances acquises et éviter l’oubli. Vous pouvez par exemple relire vos notes, réécouter vos enregistrements ou refaire les mêmes sujets avec des variantes.
  • Chercher à se comparer aux meilleurs improvisateurs: observez comment ils répondent aux sujets, comment ils structurent leur discours, comment ils utilisent leur voix, leur regard, leur geste… Essayez de comprendre ce qui fait leur force, leur originalité, leur impact. Vous pouvez regarder des vidéos de “Table Topics Toastmasters” sur YouTube, ou assister à des concours interclubs.
pour aller plus loin

Les improvisations Toastmasters sont un excellent moyen de développer votre art oratoire. Mais pour en tirer le meilleur parti, il faut les pratiquer avec méthode et rigueur. La pratique délibérée est une approche scientifique qui vous permettra d’atteindre un niveau d’excellence dans cette compétence. En appliquant les principes de la pratique délibérée, vous verrez votre aisance verbale, votre confiance en vous et votre impact sur votre auditoire augmenter considérablement.

Vous voulez rencontrer des improvisateurs expérimentés et participer à une séance d’improvisations lors d’une prochaine réunion ? C’est par ici.

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Comment créer un nouveau club Toastmasters en s’appuyant sur un club de référence

Appuyer un nouveau club Toastmasters sur un club existant lui permet d’accéder à des ressources et d’accélération son développement

L’épidémie de Covid a fait chuter le nombre de Toastmasters dans le monde. Ainsi, l’Ile-de-France a perdu plus de 30% de ses membres entre 2019 et 2023. Heureusement, certains clubs ont surmonté cette crise en conservant un nombre important d’adhérents. Tel est le cas de l’Etincelle et de SCINTILLE! Ils cumulaient à eux deux 78 membres en 2023, plus de 50% qu’en 2019.

De nombreux visiteurs continuent de faire la queue pour assister aux réunions de ces clubs. Ils créent ainsi une opportunité de former de nouveaux clubs. Dans ce contexte, quels enseignements pourrions-nous déduire de de la création de SCINTILLE ?

les défis d’un nouveau club

Plusieurs clubs créés récemment ont disparu après seulement quelques mois d’existence, comme la plupart des clubs d’entreprise (Oracle, Schlumberger entre autres) et le club de Brest. Il est en effet très difficile de créer un club ex-nihilo, sans bénéficier du soutien d’un club existant.

Un club naissant doit relever deux défis. Tout d’abord, il doit attirer des invités alors qu’il est encore balbutiant. Peu visible sur le web, il n’a pas la réputation pour alimenter le bouche à oreille. De plus, les fondateurs affrontent une charge de travail considérable : animer des réunions, recruter de nouveaux membres, gérer les aspects administratifs et financiers, jusqu’à ce que le club ait suffisamment de membres expérimentés pour prendre le relais.

s’appuyer sur un club de reference

S’appuyer sur un club de référence, comme ce fut le cas pour SCINTILLE! avec Etincelle, présente plusieurs avantages. Le club en création accède au flux d’invités du club de référence, qui peuvent ainsi choisir le club correspondant à leurs préférences (horaires, lieu, ambiance…). En même temps, les membres expérimentés du club de référence servent de coachs aux nouveaux membres. Leur expérience les aide à remplir les rôles les plus complexes d’une séance (animateur, évaluateur général). Cela rend les réunions plus intéressantes et dynamiques.

Pour leur part, les membres du club de référence peuvent bénéficier des séances du nouveau club, pour progresser plus vite dans leurs parcours éducatifs et muscler leurs compétences de leadership. Enfin, les deux clubs mutualisent certains coûts, comme les frais bancaires ou l’achat de matériel (caméra pour filmer, projecteur,…).

Bénéficier de ces avantages impose quelques prérequis. Tout d’abord, le site du club de référence doit être bien visible sur le web, afin d’attirer le maximum d’invités. En particulier, il doit être clair, attrayant et à jour. Il doit également mentionner l’existence du nouveau club et les modalités pour y assister. Ensuite, les membres et le bureau du club de référence doivent explicitement accorder leur soutien au nouveau club. Ils doivent comprendre les bénéfices du projet pour eux-mêmes, afin de consentir à verser les 125 USD nécessaires à la création du nouveau club et fermer temporairement les inscriptions pour donner la priorité au nouveau club. Prononcer un discours de présentation du projet ou organiser un concours pour trouver un nom au nouveau club sont des façons d’entraîner cette adhésion.

Avoir une équipe de création solide

L’un des derniers clubs créés au sein de la division A, celui de Brest, a disparu un an après sa création. Entre autres raisons, son (unique) fondateur avait quitté le club au lendemain de son inauguration. Pour éviter cela, il est indispensable qu’un minimum de trois membres expérimentés issus du club de référence forme l’équipe de création du nouveau club. Ces membres assurent les rôles clés de président, vice-président formation et vice-président relations publiques.

Avec une telle équipe, il est possible de répartir la charge de travail entre les fondateurs et d’éviter l’épuisement. A mesure que les nouveaux membres adhèrent, certains, particulièrement motivés, rejoindront le bureau, favorisant ainsi la transmission des savoir-faire et la cohésion du groupe.

Les fondateurs bénéficient, de leur côté, d’une opportunité d’obtenir les crédits de sponsoring de club nécessaires au titre de DTM.

Créer la même expérience que dans un club mature

Pour fidéliser les membres du nouveau club, plusieurs initiatives concourent à leur faire vivre la même expérience que dans un club mature.

Lors de la création de SCINTILLE !, les nouveaux membres disposaient d’un document leur permettant d’effectuer tous les projets du niveau 1 de Pathways alors qu’ils n’avaient pas encore accès à Base Camp, la plateforme éducative de Toastmasters. Une fois le club eût été officiellement créé, le bureau du club les assista pour transférer leurs projets dans Base Camp. Ils pouvaient ainsi poursuivre leur parcours sans perdre le bénéfice de leur travail préalable.

De même, les membres du club de référence tenaient les rôles seniors d’une réunion (animateur, évaluateur général, chronométreur…). Progressivement ils laissaient la main aux membres du nouveau club, en les coachant et en les évaluant.

De fait, les nouveaux Toastmasters avaient le sentiment d’appartenir à un club à part entière. Ils acceptaient alors plus facilement de payer une cotisation du même montant que dans le club de référence.

Assurer la pérennité du nouveau club

Une fois que le nouveau club a atteint le nombre minimum de 20 membres pour être officialisé, il faut veiller à en assurer la pérennité. Il doit acquérir progressivement une identité propre, en choisissant une nouvelle salle, une nouvelle identité, une nouvelle devise, etc. Il doit aussi constituer une nouvelle association, avec ses propres statuts, son propre règlement intérieur, son propre compte bancaire, etc.

Disposer d’un site web indépendant, avec un nom de domaine en propre, permet de présenter le nouveau club et ses spécificités.

Pour assurer la viabilité du nouveau club, les adhérents doivent acquérir de l’expérience et renouveler leur adhésion. De la sorte ils pourront à leur tour tenir tous les rôles d’une réunion et coacher les nouveaux arrivants. Pour cela, il faut des réunions variées, des événements conviviaux et des formations complémentaires.

pour aller plus loin

Fonder un nouveau club Toastmasters est une expérience enrichissante et gratifiante. Elle permet aux membres motivés de développer leurs compétences de leadership et de progresser vers le titre de DTM.

SCINTILLE! est un exemple réussi de création d’un nouveau club en s’appuyant sur un club de référence, l’Etincelle en l’occurrence. Si vous voulez en savoir plus sur ces deux clubs dynamiques et innovants, venez assister à l’une de leurs prochaines réunions. C’est ici.

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SCINTILLE! vs. Sars-Cov2 : 1 – 0

L’épidémie de COVID n’a pas empêché SCINTILLE! de devenir un club Toastmasters à part entière

A la fin de l’article sur la création du club SCINTILLE !, ce dernier était pris dans la tourmente de la réforme des retraites. Comment a-t-il navigué au milieu de ces remous ?

Rebond et accélération

Malgré les grèves, les réunions de SCINTILLE ! ont perduré. A la mi-janvier, la fin du mouvement social a ramené membres et invités aux réunions. En particulier, la petite salle du Centre des Deux Moulins se souviendra longtemps des soirées survoltées. Elles culminèrent avec l’intronisation – la cérémonie d’accueil des nouveaux membres – de 7 membres au cours de la même réunion !

Les inscriptions s’enchaînent alors à un rythme endiablé permettant d’atteindre 29 membres au début du mois de mars. En parallèle, 9 volontaires ont formé le bureau du club. Armé de ses membres et de son bureau, le club est donc assuré de recevoir le feu vert de Toastmasters pour devenir un club à part entière. Mission accomplie avec plus de 3 mois d’avance sur le plan initial.

Néanmoins, le bureau décide de repousser l’accréditation Toastmasters et d’économiser ainsi trois mois de redevance à Toastmasters International. Cela ne pénalise pas les nouveaux membres car aucun n’a encore fini le manuel qui leur a été remis à l’inscription.

rechute et entrée dans le monde virtuel de Zoom

Il était plus que temps ! Le 19 mars, le gouvernement français décide de confiner le pays pour enrayer l’épidémie de COVID. Les réunions physiques sont interdites. Grâce à Zoom, elles continuent virtuellement. Cependant, le bureau suspend l’inscription de nouveaux membres tant que les réunions physiques n’ont pas repris. Car l’expérience des réunions physiques et des contraintes de déplacement qu’elles entraînent, est essentielle pour une adhésion éclairée.

Les réunions virtuelles ont maintenu la cohésion du groupe, menacée par l’isolement forcé. D’autres avantages ont presque compensé la moindre convivialité du virtuel par rapport au présentiel. Temps de déplacement gagné, frais de salles réduits à zéro, enregistrement des prises de paroles pour les orateurs qui souhaitaient analyser leurs prestations a posteriori, vote électronique facile, et retour des auditeurs grâce à l’outil de messagerie instantanée. Même le chronométreur a su exploiter les fonds d’écran colorés dans certaines séances.

Et, cerise sur le gâteau, le club a reçu la visite de Laetitia, la jeune Belge vice-championne, cette année-là, du Grand Oral de France Télévisions. Malgré une légère baisse de l’assiduité, compréhensible à la fin du confinement, la solide base de membres engrangés auparavant a permis l’accréditation du club, en juin comme prévu.

Épilogue : Et maintenant ?

Les réunions physiques ont repris le mois suivant à la faveur des beaux jours, en plein air, au cœur du bois de Vincennes. Tout le monde était heureux de se retrouver après de longues semaines d’isolement. Nous nous sommes alors fixé l’objectif de reprendre les séances en salle dès la rentrée de septembre.

Le défi principal du club en cette nouvelle année sera de constituer un groupe fort et autonome. Pour cela, il s’attachera à poursuivre le partenariat avec l’Étincelle qui lui a permis de bénéficier de l’expérience de ce club. Il lui faudra aussi acquérir sa propre identité. En cela, la création d’un site Internet en propre lui permettra, à terme, de gérer lui-même son flux d’invités, tandis que la constitution d’une association autorisera la séparation des trésoreries.

En conclusion, si la gestation de SCINTILLE ! a connu des hauts et des bas, le bébé est en pleine forme. En tout cas, les efforts doivent se poursuivre pour que ce club tienne toute sa place au sein de la constellation Toastmasters. En attendant, nous vous invitons à nous rendre visite prochainement ! C’est ici.

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De quel orateur Trump est-il le nom ?

Les observateurs raillent souvent le style de communication de Donald Trump. Ils ont tort

A nouveau Président en 2024 ? Malgré sa défaite après un mandat controversé, Donald Trump s’apprête à une nouvelle campagne présidentielle. Dans ce billet, nous nous intéressons à son style oratoire.

AU-DELÀ DES CLICHES

Les observateurs opposent souvent les styles de Trump et de son prédécesseur, Barack Obama, dans leurs discours en particulier. Souvent, les mêmes stéréotypes reviennent. Trump est un illettré face à un fin rhétoricien comme Obama. Son raisonnement est chaotique contre un argumentaire logique et persuasif. Il est paresseux face à un engagé. Enfin, il privilégie le clash face à un professionnel du storytelling.

Donald Trump n’a certes pas le souffle d’un Martin “J’ai fait un rêve” Luther King, ou d’un Charles “Je vous ai compris” de Gaulle. En conclure qu’il est piètre orateur serait hâtif. Au contraire, sa rhétorique, simple, est très efficace pour communiquer avec son public cible.

ATTEINDRE SON PUBLIC CIBLE

Quel est l’auditoire de Trump ? Son électorat consiste avant tout en partisans issus des classes moyennes inférieures. D’un modeste niveau d’éducation, ils éprouvent un fort ressentiment à l’égard des autres. Le sénateur, désormais trumpiste, J.D. Vance a particulièrement bien décrit ce monde de petites gens dans “Hillbilly elegy”.

Pour que ce public le comprenne, Trump utilise un langage simple qui le rend authentique et différent du reste de la classe politique. Ainsi, ses phrases regorgent davantage de mots courts, monosyllabiques, et comportent rarement des propositions subordonnées. Pour le démontrer, les experts ont passé ses discours à la moulinette du test Kincaid. Celui-ci évalue la complexité d’un discours en mesurant la longueur moyenne des mots et des phrases. Le résultat du test est un nombre qui correspond à un niveau scolaire. Ainsi, un enfant de niveau CM1 peut comprendre les discours de Trump, alors qu’il faut être en 5ème pour comprendre Hillary Clinton et en seconde pour Bernie Sanders. Pour la petite histoire, il faudrait être bac+5 pour comprendre les discours de Georges Washington…

D’autre part, Trump emploie beaucoup de mots terre-à-terre, prosaïques, comme le mur, ou le virus chinois par exemple. Il use de répétitions, faisant sienne la formule de Joseph Goebbels “Répétez un mensonge suffisamment longtemps, et les gens finiront par y croire”. Son expression est truffée de fautes de grammaire qui donnent l’impression de parler “peuple”. Ce faisant, il parle à ceux dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, comme le sont nombre de ses électeurs.

LA simplicité AVANT TOUT

De fait, la simplicité est puissante, la simplicité est mémorable, la simplicité fonctionne. Trump donne à penser que la politique, en fait, c’est très simple : construire un mur, bombarder les ennemis, battre les adversaires. Trump accroît la proximité avec son public en l’interpellant souvent à la deuxième personne. Il parle sans note ni prompteur, maintenant un contact visuel permanent.

Il donne ainsi le sentiment qu’il ne déroule pas un script préparé par quelques technocrates dans une alcôve de Washington. Et ça marche parce que son auditoire veut qu’on lui confirme qu’il a raison d’être en colère et de rejeter la politique traditionnelle. Obama et Clinton, de leur côté, s’adressent à un public plus instruit, qui accepte d’être éclairé sur des sujets qu’il ignore, mais dont il perçoit la complexité.

TENIR LE PUBLIC PAR L’ATTENTION

En plus de cette simplicité, Trump a cette capacité de capter l’attention de son auditoire et de ne pas la lâcher. Il utilise pour cela plusieurs figures de style comme les images frappantes (“le mur”, “protéger les frontières”), les surnoms de brutes de catch dont il affuble ses adversaires (“Ron DeSanctimonious” pour son concurrent DeSantis le sentencieux, “Crooked Hillary” – Hillary la véreuse) ou des formules comme “Je n’aime pas me battre avec le pape”.

Même ses fautes de grammaire forcent ses auditeurs à se concentrer pour donner du sens à ce qu’il dit. D’ailleurs, il finit souvent ses phrases par des mots forts quitte à être incorrect grammaticalement. Quant au langage non verbal, il est parfaitement congruent avec le contenu du discours : une voix variée en rythme et en tonalité, qui claque un peu comme mitraillette, un corps qui occupe tout l’espace, avec les mains ouvertes. C’est la posture du mâle dominant prêt à en découdre.

POUR ALLER PLUS LOIN

Par la simplicité de son style et sa capacité à retenir l’attention, Donald Trump emploie efficacement la parole pour convaincre son public-cible qu’il est l’homme de la situation. Nous consacrerons un prochain article à analyser l’efficacité d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen par rapport à leur public.

En attendant, si voulez apprendre à évaluer la qualité d’une prise de parole, nous vous invitons à découvrir la méthode Toastmasters en assistant à l’une de nos prochaines séances. C’est ici.

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Comment organiser un concours Toastmasters? (Partie 3)

Dans ce dernier article, nous fournissons la liste des documents nécessaires aux concours

C’est en principe l’organisateur du concours qui se charge de fournir les documents nécessaires pour le concours. Si vous tenez ce rôle, assurez-vous d’imprimer bien à l’avance tout le matériel dont vous avez besoin pour la soirée du concours et en quantité suffisante. Pour faciliter les choses, préparez des dossiers à remettre au président du concours et au président de jury.

Deux familles de documents sont nécessaires pour les concours.

Préparation du matériel du concours (CANDIDATS)

Document

Nomenclature TM Document anglais – cliquable Document français
Règlement des concours Toastmasters
1171 Speech Contest Rulebook (1171) Uniquement en anglais pour la version la plus récente
Certificat d’admissibilité de candidat 1183 Speaker Certification Eligibility Originality (1183) Certificat d’admissibilité (FR1183).pdf
Biographie du candidat 1189 Speech Contestant Profile (1189) Biographie du candidat (FR1189).pdf
Certificat de participation 510D Certificate Participant (510D) Certificat de participation (FR510D)
Diplôme 1ère place 510A  Certificate 1st place (510A) Diplôme 1ère place (FR510A)
Diplôme 2ème place 510B Certificate 2nd place (510B) Diplôme 2ème place (FR510B)
Diplôme 3ème place 510C Certificate 3rd place (510C) Diplôme 3ème place (FR510C)
Feuille d’évaluation
1177 Evaluation sheet (1177) Feuille d’évaluation (1177 FR)

 

Préparation du matériel du concours (JURY)

Document

Nomenclature TM Document anglais – cliquable Document français
Certificat d’éligibilité de juge 1170 Judge certification of eligibility (1170) Certificat d’éligibilité (FR1170).pdf
Bulletin de vote – concours de discours international 1172 International speech contest ballot (1172) Bulletin de vote (FR1172).pdf
Bulletin de vote – concours de discours humoristique 1191 Humorous speech contest ballot (1191) Bulletin de vote concours humoristique (FR1191)
Bulletin de vote – concours de discours improbables (Tall Tales) 1181 Tall tales contest ballot (1181) Bulletin de vote discours improbables (FR1181)
Bulletin de vote – concours de discours improvisés (Table Topics) 1180 Table topics contest ballot (1180) Bulletin de vote concours d’improvisations (FR1180)
Bulletin de vote – concours de discours d’évaluation 1179 Evaluation speech contest ballot (1179) Bulletin de vote concours d’évaluation (FR1179)
Bulletin de juge des ex-aequo – concours de discours international 1188 International speech contest tiebreaking ballot (1188) Bulletin de bris d’égalité (FR1172A).pdf
Bulletin de juge des ex-aequo – concours de discours humoristique 1191a Humourous speech contest tiebreaking ballot (1191a) Bulletin de bris d’égalité concours humoristique (FR1191a)
Bulletin de juge des ex-aequo – concours de discours improbables (Tall Tales) 1181a Tall tales tiebreaking ballot (1181a) Prendre le bulletin anglais avec le bulletin de vote discours improbables français
Bulletin de juge des ex-aequo – concours de discours improvisés (Table Topics) 1180a Table topics tiebreaking ballot (1180a) Bulletin de bris d’égalité concours d’improvisation (FR1180a)
Bulletin de juge des ex-aequo – concours de discours d’évaluation 1179a Evaluation speech contest tiebreaking ballot (1179a) Bulletin de bris d’égalité concours d’évaluation (FR1179a)
Formulaire de dépouillement des scrutateurs (Tally Sheet) 1176 Tally sheet (1176) Formulaire de dépouillement des scrutateurs (FR1176)
Notification des gagnants 1182 Notification of contest winners (1182) Notification des gagnants (FR1182)
Feuille de temps 1175 Time record sheet (1175) Feuille de temps (FR1175)

 

Vous savez tout maintenant sur l’organisation d’un concours Toastmasters. A vous de jouer !

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Comment organiser un concours Toastmasters (partie 2)?

Dans ce deuxième article, nous nous concentrons sur le rôle spécifique de l’organisateur du concours et des présidents de concours et de jury

L’article précédent a présenté les différentes pièces de ce puzzle qu’est l’organisation d’un concours de discours. Dans ce billet, nous proposons un calendrier des choses à faire avant le concours proprement dit. Nous y incluons des modèles d’e-mails à envoyer aux différentes parties prenantes.

Calendrier des taches de l’organisateur du CONCOURS
Au moins six semaines avant le concours
  • Ouvrez la page EasySpeak du concours. En principe, il existe un modèle que vous pouvez réutiliser. (voir l’exemple ici).
  • Demandez à votre président de club d’informer les adhérents de la date du concours et de leur demander de participer comme juge ou aide. Un modèle (en anglais) se trouve ici.
  • Demandez-lui aussi de mentionner le concours lors de la clôture de chaque réunion jusqu’au concours.
  • Configurez ce document pour suivre les candidats, les aidants et les juges.

Il n’y a pas de limite au nombre de concurrents dans une compétition, mais vous devez tenir compte de la durée de la réunion et équilibrer le nombre de concurrents avec celui des membres du club remplissant les autres rôles nécessaires.

 Quatre semaines avant le concours
  • Si le concours est au niveau du secteur ou au-delà, vous devez disposer de la « notification des 3 gagnants » de chaque concours.de niveau inférieur.
  • Assurez-vous que tous les concurrents sont bien éligibles (cotisations à jour, pas dirigeant du district, ne pas concourir dans 2 clubs différents et autres conditions d’éligibilité exigées par Toastmasters International).
  • Adressez au président du jury le nom des candidats et leur club d’appartenance afin qu’il sélectionne les membres du jury dans le respect des directives de Toastmasters International : pas de juge issu du club d’appartenance d’un des concurrents.
Deux semaines avant le concours
  • Envoyez un courriel au président du concours pour l’informer de son rôle. Un modèle de courriel (en anglais) se trouve ici.
Une semaine avant le concours
  • Envoyez un courriel au président de jury selon le modèle (en anglais) ici.
  • Si vous organisez un concours d’évaluation, contactez l’orateur du discours-cible pour qu’il vous donne le nom de son discours.
Le week-end avant le concours
  • Imprimez les documents du concours. Assurez-vous qu’ils soient organisés de manière à ce que les personnes qui en ont besoin puissent y accéder facilement.
  • Assurez-vous que le président du concours est à l’aise avec le rôle et répondez à toutes ses questions.
Le jour du concours
  • Arrivez tôt.
  • Donnez au président de concours les documents dont il a besoin.
  • Donnez au président du jury les documents dont il a besoin.
  • Remplissez tous les certificats de participation.
  • Prenez des photos lorsque les certificats sont distribués.
  • Amusez-vous!
Après le concours
  • Transmettez la liste des 3 gagnants au responsable de l’échelon suivant (directeur de secteur, de division ou de district). Gardez une trace du classement complet des concurrents au-delà des trois premiers. En effet, au cas où un concurrent n’est pas en mesure de participer au tour suivant, le candidat classé après lui est admis à participer au concours pour représenter le club à sa place.
Calendrier des taches du président de CONCOURS
Deux semaines avant le concours
  • Envoyez un courriel aux participants du concours avec les informations nécessaires. Demandez-leur de remplir le certificat d’originalité et la fiche d’informations biographiques. Chaque concours a un modèle de courriel différent (en anglais).
  • (Cas des concours de secteur et au-delà) En cas de désistement d’un des concurrents, faites appel au candidat suivant sur la liste des vainqueurs du tour précédent.
Pendant le concours
  • Briefez les concurrents et procédez au tirage de l’ordre de passage. Vous pouvez éventuellement fournir ce briefing à distance.
  • (Pour les concours d’évaluation) donnez la feuille d’évaluation à chaque candidat.
  • Demandez aux concurrents s’ils ont besoin de matériel ou d’une installation particulière pour concourir.
  • Demandez aux 2 chronométreurs d’être visibles de tous les concurrents.
  • Déclarez l’ouverture du concours. A ce moment, plus aucun concurrent retardataire n’est admis.
  • En cas de problème ou de dysfonctionnement le concurrent dispose de 30 secondes supplémentaires.
  • Annoncez l’ordre de passage des divers concurrents.
  • Pour les concours d’improvisation et d’évaluation : tous les concurrents sauf le premier à passer sortent de la salle, escortés par l’huissier.
  • Pour les concours de discours et d’improvisations : présentez le concurrent : prénom et nom (applaudissements), titre du discours/sujet d’improvisation, titre du discours/sujet d’improvisation, prénom et nom du concurrent.
  • Pour les concours d’évaluation : présentez le concurrent : prénom et nom (applaudissements), prénom et nom du concurrent.
  • A la fin de chaque discours, demandez une minute de silence pour les juges.
  • A la fin du concours, accordez 2 minutes de silence voire plus, afin que les juges calculent leurs totaux.
  • Dès que le président du jury et 2 à 3 assesseurs se seront retirés, convoquez les concurrents et procédez à leur interview. Si l’un des concurrents participe à un autre concours, vous devrez attendre la conclusion des autres concours avant de procéder à son interview.
  • Recevez d’éventuelles contestations. Seuls les concurrents et les juges peuvent en soumettre, soit au président du concours, soit au président du jury du concours.
  • Récupérez la feuille de « notification de gagnant ». Une fois que les gagnants ont été ainsi déclarés, toutes les décisions sont finales.

 

Calendrier des taches du président de JURY
Quatre semaines avant le concours
  • S’il vous manque encore des volontaires pour les rôles d’aidant, contactez directement les participants à la réunion ou d’autres Toastmasters que vous connaissez dans les clubs de votre voisinage.
Deux semaines avant le concours
  • Pour les concours qui en ont besoin (évaluations et improvisations), envoyez un courriel à l’huissier pour l’informer de son rôle. Le modèle (en anglais) se trouve ici.
  • Envoyez un courriel aux chronométreurs pour les informer de leur rôle. Le modèle (en anglais) se trouve ici.
  • Envoyez un courriel aux scrutateurs pour les informer de leur rôle. Le modèle (en anglais) se trouve ici.
Une semaine avant le concours
  • Envoyez un courriel aux juges (et à l’orateur qui prononcera le discours-cible du concours d’évaluation) pour confirmer leur présence. Le modèle (en anglais) se trouve ici. Dans ce courriel, demandez-leur de remplir le certificat d’éligibilité de juge et incluez-y le briefing des juges.
Pendant le concours
  • Recevez de l’organisateur du concours les documents nécessaires à votre équipe et distribuez-les.
  • (Une fois que les scrutateurs ont ramassé les bulletins de vote) ramassez le bulletin de vote du juge des ex-aequos, ainsi que la feuille de temps. Quittez la salle avec les scrutateurs. Remplissez le formulaire de dépouillement des scrutateurs en éliminant, le cas échéant, les candidats qui ont dépassé leur temps.
  • Remplissez la feuille de notification des gagnants et remettez-là au président de concours.

L’organisation des concours n’a maintenant plus de secret pour vous. Dans le dernier article, nous donnerons la liste des documents nécessaires pour les différents intervenants.