Voici les clés pour surmonter l’appréhension devant cet exercice très formateur.
L’improvisation est l’un des trois piliers d’une réunion Toastmasters à côté des discours préparés et des évaluations. Comment survivre à cette épreuve qu’appréhendent souvent les membres, même les plus expérimentés ? Notre collègue Odile a donné il y a quelque temps une formation sur ce sujet.
IMPROVISER : UNE COMPÉTENCE CLÉ DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS
Les situations d’improvisation sont nombreuses dans la vie quotidienne. Il peut s’agir d’un entretien d’embauche, d’une objection venant d’un client ou d’un face à face avec des gens que l’on ne connaît pas. Même en situation de prise de parole en public, alors qu’on a préparé son discours, savoir improviser permet de s’en sortir si la mémoire trompe l’orateur. Cela libère de la tyrannie du “par cœur”.
Nos deux clubs consacrent une vingtaine de minutes à cet exercice à chaque séance. Pour cela, un membre, le meneur des improvisations, prépare à l’avance une demi-douzaine de sujets, en général des questions. Pour chacun d’eux, il invite au hasard un participant à développer sa réponse au sujet pendant une à deux minutes. Cette séance donne de l’énergie pour le reste de la réunion.
Comment bien s’y préparer ? Quatre étapes sont utiles pour réussir une bonne improvisation.
BIEN ECOUTER LE SUJET
Une bonne écoute évite de faire répéter l’interrogateur, ce qui est fortement déconseillé en concours. Pour cela, noter les sujets par écrit développe l’écoute. D’ailleurs, cela permet de se les rappeler au moment du vote de la meilleure improvisation ou pour se constituer une banque de sujets sur lesquels s’exercer en dehors des séances. En même temps, le Toastmaster peut essayer de trouver l’idée sur laquelle il pourra bâtir l’improvisation, s’il est appelé.
PRENDRE SON TEMPS
Avant de démarrer, un silence de quelques secondes permet de rassembler ses idées. Il attire l’attention du public en ajoutant une petite touche dramatique de fort bon aloi. Pour gagner encore un peu de temps lors du démarrage, parfois laborieux, il est utile d’accuser réception du sujet. Pour cela, l’improvisateur peut reformuler le sujet ou prendre un mot du sujet pour le clarifier. Cela donne également des idées pour structurer l’improvisation. Il faut à tout prix éviter de répéter le sujet mot pour mot car la paraphrase est une maladresse.
DÉMARRER SUR LA PREMIÈRE IDÉE
Dans les deux minutes d’une improvisation, l’orateur n’a pas le temps d’avoir une deuxième première idée ! Il vaut mieux développer une idée médiocre plutôt qu’espérer la visite de l’idée parfaite. Le cerveau humain est ainsi fait qu’il procède par associations d’idées : il bâtira naturellement sur cette première idée. Pour développer celle-ci, on peut chercher à répondre aux sept questions du journaliste, connues sous le sigle du QQOQCCP : Qui? Quoi? Où ? Quand ? Comment? Combien? Pourquoi?
CONCLURE
Une improvisation est avant tout un mini-discours avec une introduction, un développement et une conclusion. Cette dernière doit être percutante pour que les gens se souviennent de l’orateur. Pour bien marquer la conclusion, on peut la démarrer par un “En bref” ou un “Pour conclure”, dès que le signal rouge est indiqué par le chronométreur. A éviter absolument : les excuses, les “voilà !” et autres “merci”.
POUR ALLER PLUS LOIN
Mark Twain affirmait qu’il lui fallait “trois semaines de travail pour faire un bon discours improvisé”. Nous vous souhaitons d’être plus efficace en pratiquant ces 4 trucs.
Pourquoi ne pas découvrir une séance d’improvisation en rendant visite à l’un de nos deux clubs, pour participer gratuitement à l’une de nos réunions. Pour s’inscrire, c’est ici.